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El Vikifontaro
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Voilà comment nous concevons (comment nous concevions, même avant votre lettre) la tactique à suivre: il nous semble qu’elle vous donne toute satisfaction. J’en ai parlé justement à M. Boirac la veille du jour où j’ai reçu votre lettre (mardi), car lui aussi me disait, qu’il conviendrait, pour ne pas nuire à l’Esp., de confier l’étude et l’exécution des réformes à vous et au L. K. Je lui ai aussitôt répondu que nous n’avions jamais conçu autrement le rôle de notre Comité et qu’il ne pourrait pas se mêler du détail de questions linguistiques. Nous avons pensé que la présence de M. Boirac dans notre Comité est indispensable, en raison de sa compétence personelle d’Espé-rantiste: il serait évidemment le meilleur avocat de l’Esp., et serait bien placé pour le défendre, non seulement contre ses rivaux et ses critiques, mais contre les réformistes imprudents et exagérés. Son nom rallierait certainement l’unanimité de suffrages de la Délégation; et il serait aux yeux des Espérantistes une garantie pour l’œuvre du Comité. Il serait assurément ridicule (et inutile) de composer notre Comité uniquement d’Espérantistes: il n’aurait plus aucune valeur aux yeux du public; mais nous tenons beaucoup à ce que l’Esp. ait au sein du Comité un champion, et nous n’en connaissons de meilleur que M. Boirac, non seulement par ses qualités personnelles et d’Espérantiste, mais par sa situation officielle qui lui donne une certaine autorité aux yeux des profanes; de sorte que s’il n’acceptait pas, nous ne voyons pas quel Espérantiste nous pourrions décemment lui substituer: car nous ne pouvons pas associer un homme obscur, sans situation et sans autorité (en dehors de l’Espéranto), aux savants très autorisés que nous comptons y faire figurer. Nous croyons même que l’acceptation de M. Boirac serait de nature à entrainer d’autres adhésions précieuses pour notre Comité. Or M. Boirac a réservé sa réponse, en disant qu’il désirait vous consulter, ce qui est très naturel. Je vous prie donc, si vous approuvez nos plans, de lui répondre favorablement, car son acceptation comme vous voyez, est très importante, et presque capitale, tant au point de vue de l’Esp. qu’au point de vue de la Délégation. Je vous répète, et j’y insiste que l’Esp. n’a rien à craindre de notre Comité, qui sera composé de personnes favorables, au moins en principe, à l’Esp. Sur de telles personnes, d’ailleurs intelligentes et exemptes de partipris (plus peut-être que ne serait des Espérantistes proprement dits), M. Boirac aura une influence très grande par sa compétence d’Espérantiste, et en outre par son habilité diplomatique, que vous avez vue à l’œuvre à Boulogne. Il dirigera les discussions sans en avoir l’air, et saura les faire tourner pour le mieux de l’Esp. En le faisant entrer dans notre Comité, nous donnons à l’Esp. non seulement un témoignage de sympathie, mais un gage de succès certain. Nous serions évidemment beaucoup moins sûrs du résultat si M. Boirac n’était pas là, car, quel que soit notre dévouement à l’Esp., nous aurions bien